Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne de tableaux à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

Voir plus

Lots recommandés

PHẠM QUANG HẬU (1903-1994) - Cerf et biches en sous-bois, Moyenne Région, Tonkin, circa 1935-1940 Panneau de laque à rehauts d'or, signé en bas à droite 130 x 80,6 cm - 51 1/8 x 31 3/4 in. PROVENANCE: Collection particulière, acquis vers 1946 - 1947 à Saïgon et rapporté en France Collection particulière, sud-ouest de la France (transmis par descendance du précédent en 1999) Réalisé au Tonkin, partie septentrionale du Vietnam actuel, ce laque représente deux biches et un cerf, dans un paysage à la végétation luxuriante. La sensibilité de l’artiste s’exprime parfaitement grâce à sa minutie et son souci du détail, démontrés par une grande maitrise technique. La végétation abondante, faite de feuilles de bananiers, de palmiers et autres arbustes, souligne la nature tropicale du Vietnam. À travers la représentation de cette luxuriance, Phạm Quang Hậu rappelle la prospérité et la richesse naturelle de son pays et la beauté de ses paysages, sources éternelles d’inspiration. Né en 1903, dans le village de Đông Ngạc situé dans la province de Ha Dong, le jeune Phạm Quang Hậu, issu d’une famille défavorisée, se retrouve orphelin à l’âge de 10 ans. Bien que ses frères et soeurs aient tenté de subvenir aux besoins du jeune homme, son enfance est marquée par une situation très précaire. Son mariage en 1926 avec Phạm Thị Chuyên, fille d’une famille aisée lui permet de rencontrer le peintre Nam Sơn qui lui suscite l’envie d’intégrer l’École des Beaux-Arts d’Indochine, rejoignant ainsi la 5e promotion, celle de 1929-1934. Ces années d’apprentissages lui permettent de découvrir et approfondir la technique de la laque. Porté par son professeur Joseph Inguimberty et aidé de ses camarades tels que Lê Phổ ou encore Trần Văn Cẩn, Phạm Quang Hậu renouvelle ce savoir-faire ancestral. L’ajout de nouveaux pigments et matériaux préalablement testés permet de produire davantage de couches créant ainsi des effets nouveaux. Après son diplôme en 1934, Phạm Quang Hậu retourne dans son village natal où il continue de produire des peintures, objets et meubles laqués. Grâce à l’aide de Victor Tardieu, l’artiste obtient la commande de 50 étuis à cigarettes laqués marqués par le goût Art Nouveau et Art Déco très apprécié en France. Le succès est au rendez-vous, et face à l’augmentation des commandes Phạm Quang Hậu recrute des apprentis. Son talent est récompensé à plusieurs reprises par plusieurs organismes dont la SADEAI (Society to encourage art and industry) à Hanoï qui lui décerne la médaille d’or en 1935 mais aussi le Premier Certificat en 1936. Sa renommée est telle que sa biographie peut se lire dès 1943 dans le Who’s who vietnamien qui recense seulement deux autres peintres. Attaché à la promotion et à la diffusion du savoir-faire de son pays, il créé en 1949 l’École Nationale d’Artisanat, première université d’art appliqué du pays et toujours active aujourd’hui sous le nom d’University of Industrial Fine Art. Parallèlement à l’enseignement qu’il dispense, la grande qualité de ses laques l’amène à exposer à travers de nombreux pays comme la Thaïlande, les Philippines, l’Indonésie ou encore la Corée du Nord. Son style unique appuyé sur la technique ancestrale de la laque mais enrichi par des apports nouveaux fait de l’artiste l’un des meilleurs ambassadeurs de l’art vietnamien. Principalement inspiré par la représentation de paysages et de forêts mais aussi d’animaux, ses laques sont collectionnées par les amateurs européens et vietnamiens. Được thực hiện ở Tonkin (Bắc Kỳ), miền Bắc Việt Nam hiện nay, tác phẩm sơn mài thể hiện hai con nai cái và một con nai đực, trong một khung cảnh với thảm thực vật xanh tươi. Sự tinh tế của họa sĩ được thể hiện một cách hoàn hảo thông qua kỹ thuật điêu luyện, lối vẽ tỉ mỉ và chú trọng đến từng chi tiết. Thảm thực vật đa dạng, bao gồm những cây chuối, cây cọ và các loại cây bụi khác, nhấn mạnh vẻ đẹp miền nhiệt đới của Việt Nam. Qua tác phẩm thiên nhiên trù phú này, Phạm Quang Hậu nhắc nhở về nguồn cảm hứng nghệ thuật vô tận đến từ sự thịnh vượng và giàu có tự nhiên của đất nước cũng như vẻ đẹp của phong cảnh. Sinh năm 1903, tại làng Đông Ngạc ở tỉnh Hà Đông, chàng trai trẻ Phạm Quang Hậu lớn lên trong một gia đình khó khăn, mồ côi ở tuổi lên 10. Mặc dù anh chị em của ông đã cố gắng trợ cấp cho chàng trai trẻ, thời thơ ấu của ông rơi vào một hoàn cảnh rất bấp bênh. Đám cưới của ông vào năm 1926 với Phạm Thị Chuyên, con gái của một gia đình giàu có cho phép ông gặp họa sĩ Nam Sơn, người mang đến cho

Estim. 60 000 - 90 000 EUR

Yvonne KLEISS- HERZIG (Algérie, 1895 - France, 1968) - Jardin animé Gouache sur papier 38 x 44 cm à la vue Signé en bas à droite Yvonne Herzig. Artiste inclassable, Yvonne Kleiss Herzig est l’auteur d’une œuvre unique. Femme artiste, française d'Algérie d'origine suisso-alsacienne, issue d'une famille d'artistes, à la fois illustratrice, portraitiste, peintre de genre et artiste animalière, Yvonne Kleiss se forme à l'École nationale des beaux-arts d'Alger sous la direction de Léon Cauvy et part en 1913 à Paris où elle devient l'élève de Jean-Paul Laurens à l'Académie Julian. Son oeuvre incarne la nouvelle vision de l'école d'Alger, celle d’un orientalisme réaliste. Elle est connue pour ses peintures naturalistes notamment ses scènes de la vie rurale et urbaine dans sa Kabylie natale et dans la région de Tlemcen. Considérée comme une illustratrice hors pair, l’originalité de son œuvre tient de ce mélange de style décoratif et de rigueur ethnologique dans ses représentations de la vie quotidienne, des coutumes et des mœurs de la population de Kabylie qu’elle aimait illustrées à travers ses célèbres gouaches. L’Echo d’Alger du 12 Avril 1944 se fait ainsi l’écho de son exposition où figurent maintes scènes - paysannes ou intimistes : « A la sobre vérité de ces instants de vie locale, à leur poésie inconsciente, on connait que le peintre a pénétré la psychologie du pays kabyle ou des rues arabes, que, pour Yvonne Kleiss-Herzig les paysages, comme les êtres, ont d'abord une âme. » Membre fidèle de la Société des Artistes orientalistes et algériens dès 1911, elle est l'une des rares femmes à prendre part à l'Exposition coloniale de 1931. Signe de sa reconnaissance institutionnelle en tant que femme artiste, elle remporte dès 1928 le Grand Prix artistique d'Algérie, ainsi que la médaille d’or des Orientalistes français en 1934. En 1952, elle s'installe à Sidi Slimane au Maroc, avant de s'éteindre à Mougins en 1968.

Estim. 300 - 400 EUR

IMPORTANTE TENTURE SITARA POUR LA PORTE INTÉRIEURE DE LA KAABA (BAB AL-TAWBA) Au nom du Sultan Ottoman Mehmet V et du khédive ‘Abbas II Hilmi, Le Caire, Égypte, datée 1331 H/1912-13 De forme rectangulaire, appliqué de satin de soie rose et verte sur velours de soie noir, broderies de fils dorés et d’argent, sur une âme de coton, cinq cartouches inscrits en élégant thuluth, le dernier cartouche plus petit contenant le nom du sultan ottoman Mehmet V (r. 1900-1918), ils coiffent la partie inférieure décorée d’un médaillon lobé contenant la dédicace du khédive ‘Abbas II Hilmi, le fond travaillé d’arabesques et rinceaux, les bordures ornées de médaillons circulaires, doublé de soie verte, nombreuses zones d’effilochage, argent partiellement terni. Dim. : 284 x 160 cm Inscriptions : Panneau supérieur : la basmallah, suivie de la sourate 6 al-an’am, v.54, suivi de « Cette noble sitara a été commanditée par Sa Majesté notre Maître le Puissant le Sultan Mehmet Khan Cinquième que Dieu le secoure » Médaillon inférieur : « Cette noble sitara a été renouvelée en 1331 par Sa Majesté notre Maître le Puissant ‘Abbas Hilmi Pasha, Khédive d’Egypte, fils de feuMuhammad Tawfiq Pasha, que Dieu les honore » Provenance : Provenant peut-être de la collection Kérimé Osman Fuad (1898-1971), fille du Khédive Abbas Hilmi et petite-fille du Sultan Murad V, Nice Collection particulière, Nice An Important Sitara for the Inner Door of the Ka‘ba (Bab al-Tawba) In the Name of the Ottoman Sultan Mehmet V and Commissioned by Egypt’s Khediv ‘Abbas Hilmi, Cairo, Warshat al-Khurunfish Workshop, Dated 1331 H/1912-13 Cette luxueuse tenture était destinée à orner l’intérieur de la Kaaba de La Mecque, plus particulièrement à recouvrir Bab al-Tawba ou Porte de la Repentance. Celle porte ouvre sur l’escalier donnant accès au toit de l’édifice. La production de textiles luxueux brodés de fils de métal destinés à recouvrir la Kaaba était l’occasion d’une importante cérémonie culminant par le changement des draperies la décorant. L’inscription sur notre sitara mentionne ce «renouvellement» ( jaddada hadhihi al-sitara). Si la kiswa tapissant l’extérieur de la Kaaba est changée annuellement, les textiles suspendus à l’intérieur ne sont changés qu’occasionnellement – ils sont donc beaucoup plus rares. Cette pratique de renouvellement est attestée dès l’époque omeyyade et abbasside: ces textiles inscrits qui proclament le nom du calife revêtent de surcroit une grande signification symbolique (Hülya Tezcan, Sacred Covers of Islam’s Holy Shrines with samples from Topkapi Palace, Istanbul, 2017, p. 74). A l’époque ottomane, la pratique consistant à envoyer ces textiles avec les titres et généalogie du sultan vers la Mecque semble se standardiser. Les textiles sont alors produits à Damas ou souvent au Caire d’où provient d’ailleurs notre sitara. Ce textile au nom du Sultan ottoman Mehmet V et du Khédive d’Egypte, son vassal nominal, s’inscrit également dans la tradition ottomane de cadeaux diplomatiques de textiles luxueux destinés aux Gardiens des Lieux Saints. Un bandeau du hizam de la Kaaba offert par le président égyptien Muhammad Naguib au roi Ibn Seoud d’Arabie saoudite, Gardien des Lieux Saints, a été vendue chez Artcurial le 24 mai 2023, n° 171. A la fin du XIX e et au début du XX e siècle, les tentures recouvrant la Porte de la Repentance semblent suivre un modèle identique, avec quelques variations de couleurs ou de motifs floraux. Ainsi sont conservés au Musée de Topkapi une sitara particulièrement proche de la nôtre, complète et datée de 1325 H/1907 aux inscriptions identiques et un fragment de sitara similaire (Tezcan 2017, cat. 52, p. 256-57 et cat. 51, p. 254-55). Une seconde, non datée et ornée simplement de versets coraniques sans porter les noms du khédive et du sultan ottoman est dans la Collection Khalili à Londres. Deux autres sont Metropolitan Museum, New York, datée de 1897-98 (2009.59.1) et au Musée du Textile au Caire, au nom du roi Farouq datée de 1937. D’après H. Tuzcan, les modèles calligraphiques pour ces tentures, exécutés dans un magnifique style jali thuluth, seraient conservés à Topkapi (Tuzcan 2017, p.256). En sus de ces quatre exemples complets, une seule autre sitara authentique de la Porte de la Repentance semble être apparue sur le marché ces dernières décennies. Il s’agit d’un fragment de tenture au nom de Mehmet V vendu chez Christie’s à Londres le 8 April 2008, n° 157.

Estim. 70 000 - 100 000 EUR

Henri PONTOY (Reims 1888 - Six-Fours-les-Plages 1968) - Sur la côte Gouache sur papier 46 x 37,5 cm Signé, dédicacé et daté en bas à gauche Pontoy à Do Henain cordial souvenir 1932 Henri Pontoy est un peintre orientaliste formé à l’Ecole de Barbizon. La peinture en plein air, telle qu’elle est conçue par les paysagistes de cette Ecole, conditionne son approche. Il privilégie la peinture en plein air dans une démarche réaliste. Son travail se caractérise par une palette de couleurs audacieuses, une composition dynamique et une exploration de la forme et de la lumière. Pontoy a puisé son inspiration dans la nature, les paysages urbains et les scènes de la vie quotidienne. Ses peintures capturaient souvent des moments fugaces et des atmosphères particulières, révélant sa sensibilité aux nuances de lumière et d'ombre. De lui, le critique d’Art Pascal Forthuny disait qu’il était « un véritable psychologue du paysage », révélant là son talent à rendre les panoramas. L'artiste a également été influencé par ses voyages à travers l'Europe, notamment en Italie et en Espagne, où il a été captivé par l'architecture, les paysages méditerranéens et les cultures locales. En 1926, titulaire d’une bourse de voyage de la Société coloniale des artistes français, il voyage en Afrique du Nord, notamment en Tunisie (où il devient sociétaire du Salon Tunisien), puis au Maroc qui le subjugue. Il s’y installe jusqu’en 1965, d’abord à Ouarzazate où il fait la connaissance du peintre Jacques Majorelle. Il devient professeur des arts et lettres au lycée Moulay Idriss à Fès pendant 14 ans, tout en exposant régulièrement à la galerie Derche à Casablanca. Il est l’un des derniers représentants français de l’orientalisme trouvant son apogée dans l’entre-deux-guerres.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

Antoine DRUET (Essertenne 1857 - 1921) - Salammbô au festin des mercenaires Huile sur toile 195 x 296 cm Signé en bas à gauche Ant Druet Provenance: Vente Collection d'un amateur, en partie Madame Jane Harding, 15 -16 juin 1894, Hôtel Drouot, Maître Albinet, n° 26 (Salambô au festin des mercenaires. Important tableau d'érudition et animé de nombreux personnages) Vente Tableaux par Antoine Druet, 24 janvier 1922, Hôtel Drouot, Maitre Bricout, n° 1 (Salambô au festin des mercenaires 1,95 sur 2,90) Collection particulière Vente Groupe Ivoire, 26 mars 2019, n°50 Collection particulière Exposition: Salon de la Société des Artistes Français, catalogue illustré du salon, 1910, n° 680 Salambô, Musée de Rouen - Mucem - Institut National du patrimoine de Tunisie, Mai - Septembre 2021; n° 63 du catalogue, reproduit « Elève de Jean Léon Gérôme à l’école des Beaux-Arts, Antoine Druet fait ses débuts au salon en 1884 avec une toile où il représente le tout Paris de l’époque. Néanmoins, c’est par ses compositions historiques qu’il recueille les plus grands succès. Avant de se consacrer à Salammbô, Druet avait été remarqué pour son interprétation de Théophile Gautier à travers l’œuvre intitulée La rentrée de Pharaon en Egypte. Selon le dictionnaire National de contemporains c’est grâce à cette toile et à "Salammbô au festin des mercenaires", sans doute exposée à Paris en 1894, que le peintre est envoyé en mission artistique en Extrême Orient, cette année-là. Un certain Raymond journaliste pour "le Monde Artiste", décrit une exposition en 1895 de 57 toiles que l’artiste a organisée à Ceylan, où figure « Salammbô". Ainsi, semble vraiment commencer la veine orientaliste du peintre, par laquelle il s’est le plus illustré. Druet s’établit donc à Ceylan, où il fonde une académie, puis voyage en Inde, au Cachemire, au Tibet, au Népal en Afghanistan et en Birmanie. Partout, il joue un rôle d’ambassadeur de l’art français et facilite la vente d’œuvres contemporaines. L’artiste est de retour en France en 1900, mais continue à voyager en Europe, en Russie, en Tunisie et à Alger ; où il établit de nouveau une académie de peinture dans laquelle enseigne son ami Georges Rochegrosse. Dans "Salammbô au festin des mercenaires", Antoine Druet choisit de représenter le premier chapitre du roman de Flaubert. Cette scène inaugurale permet à l’artiste de démontrer sa capacité à rendre la multiplicité des caractères par la diversité des costumes des faciès et la profusion des éléments de décor. C’est également un instant décisif qui relate la première apparition de Salammbô au lecteur, mais aussi aux yeux de ses prétendants Mathö et Narr’Havas. La critique a salué la minutie des recherches déployées sur la toile vue comme un important tableau d’érudition et animé de nombreux personnages. Si la composition de Druet traduit avec Brio la multitude brossée par le romancier, la tension dramatique dans laquelle le peintre campe l’héroïne apparait comme une référence toute théâtrale, la toile agit comme un décor. Placée au centre des regards, sus les feux des torchères, Salammbô écarte les bars dans un mouvement d’incompréhension et de reproche envers les mercenaires sacrilèges. Elle mime en cela les attitudes des interprètes de l’opéra du même nom, diffusées par l’estampe et la photographie. La coiffure et le costume de Salammbô, éloignés de la tunique noire décrite par Flaubert, reflètent plutôt celui de Rose Caron dans le rôle-titre de l’opéra d’Ernest Reyer en 1890, tandis que la composition générale évoque l’acte V du même opéra, dont les journaux contemporains reproduisent plusieurs estampes. » S.B.H in catalogue de l’exposition Salammbô. Musée de Rouen 2021

Estim. 20 000 - 30 000 EUR